Sabaidee !
Plus de 20h de bus
C’est parti pour 20h de bus en direction de Vientiane, la capitale du Laos !!! Youhou. Mon record, j’ai jamais fait autant de bus de ma vie en 1 seule fois. Heureusement, c’est un bus couchette. Ça commence bien en tout cas.
On nous amène à la station de bus en voiture vers 19h. On se magne pour ne pas avoir une place de merde surtout qu’on s’y connaît maintenant en place de merde. Lolo tente de monter mais le mec du bus la bloque en laissant passer tous les locaux en premier pour qu’ils aient toutes les bonnes places de devant. Lolo arrive tout de même à se faufiler. Quand je monte dans le bus, je la vois en train de s’embrouiller. Le gars du car ne veut pas nous laisser la place qu’avait choisi Lolo. Il nous explique dans son anglais approximatif que c’est déjà réservé. Alors qu’il n’y a encore personne.
Nous les étrangers on doit se parquer tout au fond du bus, la ou ça a gigote à mort et où on est entassés à 5 sur une rangée. Une bonne bande d’enfoirés. Surtout qu’on paye plus cher.
On les sent passer les kilomètres, à essayer de dormir tant bien que mal, sur les routes toutes défoncées du Vietnam. De plus, les sièges sont séparés par une sorte d’accoudoir en fer, si bien qu’on est obligé de dormir droit comme un I. En pleine nuit, 2 bosses d’affilées nous font rebondir presque jusqu’au plafond et me font atterrir, l’avant bras en plein sur cette satanée barre. Ouuutch. Lolo, elle, se cogne la tête sur le siège. Fuckin’ driver.
On arrive au petit matin, vers 5h, à la frontière de Cau Treo. Les bureaux ouvrant à 7h, on peut enfin s’endormir tranquillement.
À 7h on va à la douane se faire tamponner nos passeports pour la sortie. 1$ le tampon. Si tu bronches et ben t’en as pas. Bon on dit trop rien et on acquiesce.
On se dirige ensuite à la frontière Laotienne, à 15min de marche. 30$ le visa de 30j. Tout se passe sans encombre.
2h de Tuk Tuk
On arrive à la station de bus de Vientiane vers 15h30. On négocie avec les autres gens du bus un tuk tuk pour nous amener au centre. 2$/personne. « On attend ma girlfriend dans 10mn. » 1 heure plus tard toujours pas de girlfriend. Avec Lolo on perd notre sang froid. On lui dit qu’on lui donnera que 2$ pour 2. C’est pas comme si on venait de faire 20h de bus.
Au final après avoir encore poiroté pour qu’il prenne d’autres gens et fait quelques détours, on arrive finalement au centre de Vientiane 2h plus tard. Tout le monde descend et lui paye la somme dûe. Sauf nous en tant que bons français. On lui tend 2$. Il baragouine des trucs sur son boss. Lolo est vraiment en colère. « C’est ça ou rien ». Faut pas la chauffer Lolo, elle déteste se faire arnaquer. Au final ça nous soûle car il ne lâche pas l’affaire donc on lui file ses 4$.
Ah ben en tout cas, Vientiane, c’est tranquille, ça va nous apaiser un peu. Pas de scooters qui klaxonnent toutes les 10s, pas de mecs qui te sifflent ou qui t’appellent pour te vendre un truc. Ça fait du bien !
On fait le tour de la ville pour se trouver un hôtel. Ça nous change de d’habitude, beaucoup d’hôtels nous disent qu’ils sont pleins.
On trouve un hôtel à 75000 kips (7,5€) petit dej inclus.
Que c’est bon comme atmosphère ! La tranquillité règne. Nous nous promenons dans les rues sans nous soucier de la circulation. Beaucoup de bars et de restaurants se trouvent face au Mékong et dans les rues perpendiculaires.
On mange dans un resto dans la rue de notre hôtel et on découvre la BeerLao, la bonne bière d’ici. Et les bonnes spécialités bien piquantes du pays.
Je prend un laap, le plat national. Du bœuf froid melangé à des herbes, coriandre, menthe, oignons et une tonne de chili. J’en pleure tellement ça arrache. J’arrive quand même à finir, ça a tellement de goût.
Puis on va voir le marché de nuit. Très moderne, avec des tshirts sympa, des débardeurs, des robes,
un mec qui fait des cocktails et des stands de fléchettes. Ils arrêtent pas de passer la chanson Coréenne Gangnam style !!
Visite de la ville
Le lendemain matin, on part visiter la ville. On commence par le temple le plus connu de la ville, le Vat Sisaket. Très beau temple de 1818 avec plus de 2000 bouddha.
Le Cope Center
On continue notre visite de la ville vers le Cope Center. Un centre de rééducation pour les victimes de bombes antipersonnel. Plus de 260 millions de bombes ont été lachées par les americains pendant la guerre du Vietnam, entre 1964 et 1973. Il resterait encore 78 millions de bombes dans le pays.
Le musée en son sein est très intéressant et très touchant. On peut y voir les témoignages de victimes de ces bombes, les UXO (unexplosed bombs) et participer à des activités pour mieux se rendre compte de leur difficulté à se déplacer. Les principales victimes sont des enfants.
Pour exemple, le témoignage très touchant de parents qui ont perdu leur fils à cause d’une de ces bombes. La bombe ne l’a pas tué mais il a été sérieusement blessé.
Comme ce sont des paysans retirés de tout, ils ont du loué une voiture et faire 2 hôpitaux avant de se faire refouler car aucun des 2 n’avait de sang ni d’oxygène. Ils sont donc retournés chez eux en attendant que le gamin meurt de ses blessures. Horrible !
Une ville en expansion
L’après midi nous nous promenons le long du Mékong sur une place qui a l’air très récente. La ville est en pleine effervescence et beaucoup de chantiers nous entourent. Ils ont même l’intention de construire un grand Mall avec un World Trade Center, d’ici 3-4 ans.
Petong
On va jeter un œil au marché alimentaire. C’est très local, ils vendent et font cuire de tout même des saucisses ici. Il y a même de la salade de larve. La vendeuse fait goûter une larve à Lolo.
On s’arrête devant un bâtiment. C’est le club de pétanque de la ville ici. Excellent. On rentre et on parle avec un monsieur qui parle très bien français car il était resté 2 ans en France. La pétanque a été importé par les colons français et est devenue très populaire car le Laos a récemment gagné les jeux d’Asie à la pétanque.
Le soir on sort boire un coup dans un bar panoramique. Et on mange dans un super resto, le Makphet, ou on se fait pas mal plaisir. C’est un resto qui aide les enfants défavorisés en leur donnant des cours de cuisine et de service. Super bon.